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Sortie Bio 2018 à l’ile de Groix

On retournerait bien se faire voir chez les Greks !

Destination Groix, au large de Lorient, pour notre sortie Bio de l’année.
La sortie bio, c’est une excursion en mer peu profonde pour épier l’infiniment petit et prendre le temps de le débusquer. Une excursion qui clos, pour le premier niveau, 16h de cours et un examen théorique plein de mots barbares. La sortie bio, ça se mérite !

Voiture puis ferry, nous voilà sur la terre groisillonne ou grek. Grek, oui ça surprend ! Grek c’est, en breton, le nom de la cafetière qui réchauffe le pêcheur lors de son retour à terre.

A l’auberge du pêcheur où nous résidons, c’est plutôt le rhum et le whisky qui coulent à flot mais nous décidons d’être raisonnables car la température de l’eau ne s’annonce pas très clémente : 13°. Heureusement plusieurs aventures épiques vont réchauffer l’atmosphère de notre 1er jour.

Ce matin-là, via le bord de mer, nous prenons le chemin du club Subagrec qui nous accueille à Port Lay. Notre hôte c’est Pascal, un breton plutôt doux mais très carré. Nous avons donc consigne de lui faire bon effet… Mais qui a eu cette idée folle ??

Tout avait pourtant bien commencé. Pascal nous emmène au « Petit Sec ». Et là, nous en prenons plein les mirettes. La méditerranée peut aller se rhabiller : des raies torpilles, des congres en veux-tu en voilà, des araignées, des poulpes, des crevettes, des galathées, des blennies joueuses, des vieilles, des soles, des étoiles glacières, des étrilles, une belle seiche… la plongée est incroyable !

Mais tout part en vrille lorsque l’un des enseignants de bio (nous ne citerons pas ici de nom) ne réussit pas à gonfler sa stab. (Heureusement qu’on nous rabâche à longueur de temps qu’il faut tester tout le matériel avant de partir !) Et nous ne parlerons pas de son appareil photo également en panne.
Nous aurions pu sauver les apparences si un autre plongeur n’était pas parti avec, en lieu et place de ses palmes, celles de sa fille ! Ne le condamnons pas totalement, car les pieds recroquevillés, il a quand même tenu toute la plongée !! Bien sûr, il a bien fallu demander à Pascal une nouvelle paire… grillés.

L’après-midi, pas mieux. La marée basse fini de nous ridiculiser. Pour monter à bord, il faut, les pieds dans l’eau, arriver à se hisser sur le bateau pneumatique. Bien peu ont réussi l’exercice. Pour les autres, ça été « à la va comme je te pousse », poussés par les uns, tirés par les autres sous l’œil dubitatif de Pascal.
Et puis le clou, au moment de partir, Philippe P s’aperçoit qu’il a perdu son ordinateur et par la même occasion, toute chance de faire bon effet. Tout le monde fouille le bateau et le dessous puisque la marée basse nous permet d’avoir de la visibilité. In extremis, une femme sur la jetée repère l’ordi. Philippe est quitte pour un apéro.

Une fois tout le monde a bord, direction Pen Men et sa foret de laminaires (si vous ne savez pas ce que c’est, on vous invite à faire de la bio). Là encore les apprentis biologistes s’en donnent à cœur joie… jusqu’à l’accident…

Suivez bien…
A la remontée de sa plongée, Philippe P empoigne l‘échelle du bateau. Il y grimpe puis s’aperçoit que plus il monte, plus il descend. ??. Il voit défiler le pneumatique, le moteur, la bouée, la mer. L’échelle vient de céder sous son poids. Il est en train de couler accroché à l’échelle. Dans un sursaut de lucidité, il la lâche. L’échelle s’enfonce. Philippe remonte à la surface. Indemne.

Au même moment Thomas X, voyant l’échelle couler, part la récupérer. Sauf qu’arrivé au fond il ne peut pas la remonter tout seul. Voyant Loïc G passer par là, il tente de lui expliquer (pas très conventionnellement) qu’il aurait besoin d’un parachute. Loïc comprenant qu’il y a un parachute de levage sort son octopus et se baisse pour gonfler… une masse de plomb. ?? Vous ne comprenez rien ? Eux non plus ne se sont pas compris. Mais à deux, ils ont réussi à harnacher l’échelle sous le bateau.
Et vous vous souvenez de ceux qui ont galéré le midi pour monter sur le pneumatique ? et bien rebelote, les mêmes, à la va comme je te pousse.

Au soir du 1er jour nous étions quittes avec Pascal. Chacun avait eu ses petits soucis.
Finalement c’est grâce à notre esprit de solidarité et notre bonne humeur que nous avons fait bon effet !

Le lendemain il nous a donc emmenés sur une superbe épave. Le Falke, le faucon, un démineur allemand coulé par les avions britanniques en 44. Ses richesses : une chaudière bien visible, une perche à l’avant qui servait au déminage, des congres par dizaines et des anémones bijoux. Magnifique.

L’après-midi direction Ker Vedan et sa forêt de laminaires, pour voir des poulpes, des nudibranches et surtout mille et une étoiles juvéniles

Au matin du 3eme jour, un de nous a dû regagner Paris. Direction Ber Ar Skeul pour une sortie en autonomie. Bien sûr, ce sont ceux qui ont l’œil le plus aguerri qui ont vu le plus de merveilles.

L’après-midi, la merveille c’est l’épave du Cyrano, un remorqueur devenu brise-mines qui succomba à l’une d’entre elle. Particularité de cette épave, un safran et une coque littéralement recouverte d’araignées. Le Cyrano est un immense « Lieu de reproduction… ». Plutôt anormal en septembre… souvenir du Cyrano, un amas d’araignées et un homard géant !

Au 4eme jour, le temps a changé, la houle s’est levée, les marins ne sortent pas. A défaut de plonger, une petite visite terrestre s ‘impose. Une balade sur l’ile de Groix ou/et quelques achats souvenirs… puis c’est le retour.

On garde un souvenir attendri des apéros au soleil, des jolies bébêtes sessiles ou vagiles, on attend la soirée photo concours et on remercie Philippe P et Maeva pour l’organisation de cette belle escapade bretonne.

A très vite pour de nouvelles aventures.